Les campagnes napoléoniennes et anglaises en Egypte ont contribué à un pillage systématique d’antiquités égytiennes. Plusieurs capitales disposent d’oeuvres et de monuments déplacés de leur site d’origine. L’obélisque de la Concorde est rentrée dans le paysage urbain, souvent sans se souvenir de sa réelle origine. A Bordeaux, point de monuments égyptiens dans l’espace public. Mais en 17 juin 2005, suite à l’ouverture d’un marché public, la ville se dote de nouvelles « oeuvres » sur le parvis de la place de la Victoire.
L’artiste d’origine tchèque Ivan Theimer propose une obélisque hélicoïdale haute de 16 mètres. Composée d’un assemblage de six blocs de marbre rouge du Languedoc et de bronze, elle pèse près de 50 tonnes. Deux tortues en bronze arborant des motifs de grappes de raisin sur sa carapace, reprennent des gravures de noms d’appellations viticoles du bordelais.
Ces oeuvres prennent place sur un nouveau pavement s’inspirant de celui de la place du Capitole à Rome. Un espace piéton plus vaste est ainsi proposé même s’il a largement remanié l’esprit de la place et notamment des fêtes étudiantes du jeudi soir. De ce moment, c’est un esprit un peu plus académique et bourgeois qui gagnera la place de la Victoire.