A l’occasion d’une randonnée réalisée début septembre 2020 autour du site des Cantines, nous avions mis au jour avec un groupe d’amis les vestiges d’une passerelle en bois dirigée vers la mer. Grâce au signalement fait à l’INRAP, et des relevé Lidar, il vient d’être confirmé que l’ilôt qui supporte le Phare de Cordouan était bien relié à la côte par une passerelle ou un chemin carrossé.
cet article a été publié un 1er avril… toute vérité ne saurait être trouvée que dans un imaginaire fertile.
C’est avec un regard amusé qu’un pécheur rencontré à Port Bloc au Verdon-sur-Mer, a vu partir cette expédition à la recherche d’un mythe, d’autres diront une histoire pour touristes. Grâce à l’INRAP et à l’université de Bordeaux, des moyens ont pu être déployés pour effectuer des recherches préventives avant d’approfondissement du sujet. Depuis, notre semi-rigide balancé par la houle, la petite expédition a pu ainsi faire des relevés complémentaires en mer, jusqu’à proximité du phare de Cordouan et la base de relevés Lidar.
Le lidar permet en effet de repérer des constructions recouvertes par les mouvements de sol et d’identifier des vestiges. Cette technologie utilisant un laser est désormais régulièrement utilisé en détection de sites archéologiques mais aussi pour suivre les mouvements des traits de côte en Aquitaine.
Première action préventive à l’automne
Des relevés de sol directement sur la plage lors des plus fortes marée d’automne ont confirmé que les piquets vus sur la plage se prolongeaient à près de 1km dans la mer profitant d’un affleurement de roche parallèle au rocher Saint-Nicolas. Cette curiosité géologique était il y a plusieurs siècles régulièrement en affleurement la mer se situant jusqu’à 2km au large au XVIe siècle.
L’usage de tests au carbone 14 a contribué à une meilleure connaissance de l’ouvrage avec des datations s’étendant du XIIe siècle au XVIIe siècle, confirmant que l’ouvrage fut utilisé pendant plusieurs siècle pour rejoindre l’ilot de Cordouan, le phare n’étant pas encore construit aux premiers âges. L’accès à la chapelle installée sur l’ilôt aura probablement été l’une des motivations de cet ouvrages qui selon certaines hypothèses devaient être recouvert partiellement à la marée haute. On peut retrouver encore aujourd’hui de tels passages comme la passe aux Boeufs à l’île Madame ou la passage du Gois sur l’île de Noirmoutiers.
Cette découverte ouvre aussi d’autres perspectives sur la côte du Médoc comme l’appréhension de théories évoquant des ports antiques évolués qui furent rapportés à de nombreuses reprises et qui divisent aujjourd’hui les scientifiques.
Etudes cartographiques et Lidar
Dans un ouvrage du XIVe siècle présent à la BNF (Bibliothèque Nationale de France), on pouvait retrouver l’évocation d’un chemin à guet permettant de rejoindre l’îlot de Cordouan. Peu de traces historiques attestaient ce qui semblait être jusqu’ici un mythe. Mais cette fois, cette technologie très prometteuse pour l’archéologie avait parlé.
Déjà utilisée en Amazonie pour détecter des cités précolombiennes, le LIDAR s’impose aujourd’hui comme l’une des techniques non évasives qui offre le plus de possibilités de découvertes et qui permet de cibler les zones de fouilles. Ici l’histoire ne devrait pas se poursuivre au delà de ces investigations suffisantes pour attester la légende.
Mon arrière grand mère me parlait du chemin à gué qu’elle faisait , petite avec ses parents en charrette tiré par un bœuf je crois pour ravitailler le phare de cordouan ….
Je croyais qu’elle me racontait une légende….était -ce bien un souvenir à elle ?
Bonjour,
Cet article parle d’un mythe auxquels nombreux ont cru. La marées basses exceptionnelle ont pu laisser apparaitre des vestiges du passé mais en aucun cas un passage allant jusqu’à Cordouan, en tout cas lors des deux derniers siècles.
Malheureusement ces souvenirs doivent évoquer d’autres constats.
Cordialement