L’histoire de la Gironde et de ses territoires s’est forgée autour d’un fleuve nourricier. Saint-Julien dispose d’un port qui est aujourd’hui insignifiant. Pourtant dans le passé, il était un port important pour le Médoc…
Le Médoc était paradoxalement moins enclavé qu’aujourd’hui avec de nombreux ports qui participaient à l’économie locale et à l’approvisionnement des populations. Chaque commune disposait de son accès direct au fleuve et d’une flotte de gabares et de bateaux de pêche. Chaque port avait sa propre fonction, du commerce du bois du vin, des céréales…
Les relations commerciales tissées très tôt avec l’Angleterre participeront activement à leur développement. Ces ports deviennent aussi un moyen privilégié par la population pour se déplacer, on y fait transiter le courrier. Chaque commune dispose de sa flotte de gabares permettant de relier les autres ports de l’estuaire.
Le port de Saint-Julien s’est construit sur le même modèle que les autres ports de l’estuaire de la Gironde. Un chenal plus ou moins long terminé par une écluse servant de chasse d’eau pour dégager les bateaux à marée basse, comprend une cale inclinée permettant le débarquement des marchandises et la mise à l’eau des navires.
Le port de Saint-Julien, comme les autres, étaient très tributaire de la hauteur des marées et les bateaux ne pouvaient pas toujours accoster en fonction de leur tirant d’eau.
Avec le développement du transport routier au début du XXe siècle, les ports virent leur activité baisser jusqu’à disparaitre totalement.
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