Remis en service depuis 2019, le port de Grattequina connu une activité florissante de 1920 à 1945. Situé au lieu dit Trabuchet, il fut jusqu’à la seconde guerre mondiale une ouverture très précieuse sur le fleuve dans cette partie sud du Médoc.
Quand le port de Bordeaux arrive à saturation entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, un vaste projet vise à étendre ses bassins à flot et à ouvrir un canal reliant le fleuve en aval. Le port de Grattequina est alors supposé devenir le port d’entrée en eau profonde de ce complexe parallèle au fleuve.
Ce projet ne voit pas le jour mais ce sera le début du développement du Port de Grattequina. Vers 1920/21, un nouveau poste d’accostage est mis en service et à partir de 1926, le port va se spécialiser dans la réception du charbon anglais et l’expédition de bois (traverses).
La concession du port est accordée le 1er juin 1926 à Société des Installations Maritimes de Grattequina filiale de Hersent.
En 1931, de nouvelles grues plus puissantes d’une capacité de déchargement de 300 tonnes à l’heure sont déployées sur le port. Cette même année, le port est raccordé à la ligne de Chemin de Fer Bordeaux-Le Verdon grâce à une dérivation de 7km depuis Parempuyre. Le port comprend alors quatre voies accessible via une gare de triage. Dans l’ouvrage « Les trains du Médoc », on apprend ainsi que le port disposera à partir de 1932 de trois locotracteurs pour distribuer les wagons sur le port.
Le port gérera jusqu’à 100.000 tonnes de marchandises par an. Occupé pendant la seconde guerre mondiale, les allemands utiliseront ce port comme site d’approvisionnement avec plusieurs bunkers de surveillance et un bunker de stockage de munitions (regelbau 607). Le port sera abandonné en 1945 avant de devenir le septième point d’accostage du port de Bordeaux en 2019, mais là c’est une autre histoire…