Situé sur le tracé du chemin du littoral, le Phare Saint-Nicolas permet de signaler l’alignement pour rentrer dans l’estuaire de la Gironde. Construit en 1871, il sera en 1960 à quelques mètres de l’eau avant de se retrouver aujourd’hui à plusieurs centaines de mètres.
Protection du trait de côté et signalisation du trafic maritime
Entre 1844 et 1960, ce sont plus d’un siècle de travaux qui ont été menés pour préserver l’embouchure de la Gironde et maintenir des conditions de navigation et d’entrée dans l’estuaire favorables au commerce maritime. Le port de Bordeaux qui a mené depuis le départ, ces travaux de consolidation, a favorisé la construction de ce troisième phare avec le Phare de Grave et celui de Cordouan pour signaler l’approche de l’estuaire.
Un petit ouvrage, mais très précieux
Bien que ne faisant que 12m90 de hauteur sa construction sur un point élevé lui permet d’assurer deux missions. Le jour c’est un amer qui aide à se positionner et la nuit grâce à son scintillement vert par cycle de 0,6s facilite l’accès à la passe sud de l’estuaire au navires de petit tonnage. Il est visible à 25km et fonctionne depuis 1980 à l’énergie solaire.
Avec son fur de section carrée, il ressemble plus à une tour de signaux, comme on en trouve à la sortie du port de Saint-Jean-de-Luz. Une ouverture carrée s’ouvre à l’aide d’un volet et le signal lumineux est délivré. A l’origine le gardien accédait au signal à l’aide d’un escalier en bois. Avec son toit bombé, il est fabriqué en ciment armé et bénéficie d’une architecture élégante avec ses corniches moulurées.
Curiosité face à l’érosion marine
Ceux qui ont connu le phare dans les années 20 ont pu le croire perdu, la mer baignant quasiment ses fondations (quelques dizaines de mètres entre le phare et la ligne de marée haute). Des lignes de protection de côte encore visibles le long du chemin du littoral assurait la continuité avec les épis partant des arros au nord de Soulac et s’étendaient jusqu’à la pointe de Grave.
Comme on peut le voir dans l’article consacré aux dignes des Arros sur le site cestenfrance.fr, l’évolution du trait de côte au niveau de Saint-Nicolas a connu l’effet inverse des autres secteurs. Cette évolution est dans l’ensemble assez mal connue, pour certains les conséquences d’un « effet papillon » lié aux autres aménagements entre la pointe et Soulac.